On comprend alors que la chirurgie ne représente qu’une étape dans le diagnostic et/ou le traitement du cancer. Le chirurgien doit, au préalable et après l’acte chirurgical, travailler en collaboration avec d’autres disciplines médicales (médecine générale et oncologique, imagerie médicale, histopathologie…) afin de répondre à des questions primordiales : Contre quoi luttons-nous (type de cancer, cancer récidivant) ? Quelle est sa progression (cancer localisé ou généralisé) ? Quelle est son agressivité (déterminer si le cancer va récidiver/ métastaser) ?
Toutes ces étapes importantes ont pour objectif de déterminer le meilleur traitement et donc le meilleur pronostic pour le chien ou le chat. Ainsi, le traitement ne doit pas considérer uniquement la tumeur mais le patient dans sa globalité, y compris les propriétaires !
Les options envisageables doivent être discutées avec les personnes proches de l’animal au quotidien : le traitement est-il palliatif ou curatif ? Quelles seront les conséquences pour l’animal (effets secondaires ou complications) ? Les complications peuvent-elles retarder les traitements adjuvants (chimiothérapie ou radiothérapie) ? Quel est le budget à envisager ? Ces questions sont traitées au cours de la consultation pré-chirurgicale.
Une chirurgie mal programmée pourrait avoir des conséquences dramatiques pour le patient. Une mauvaise indication peut augmenter les complications chirurgicales, favoriser l’exérèse incomplète et la récidive tumorale.
Enfin, la chirurgie oncologique implique une gestion post-opératoire spécifique.
À l’issue de l’intervention, des soins en relation avec l’état de l’animal cancéreux sont appliqués tels que la gestion de la douleur, les besoins énergétiques, la rééducation, mais également la discussion des résultats histologiques : exérèse est-elle complète ? Faut-il réintervenir ? Quand commencent les traitements complémentaires ?
En conclusion, la chirurgie oncologique reste une étape importante dans le traitement du cancer et doit être pratiquée dans les règles de l’art pour le bien-être du patient, et aboutir au meilleur pronostic. Elle implique de bonnes indications ainsi qu’une prise en charge globale du patient par une approche pluridisciplinaire.